Togo: Quand le ciel impose la fête du travail aux «Zemidjan-men»

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Départ d’un Zemidjan après la pluie lundi à Lomé Search Lomé (ph KOACI.COM)

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Togo: Quand le ciel impose la fête du travail aux «Zemidjan-men»

Mardi 02 Mai 2017 – La fête du travail célébrée hier lundi à Lomé Search Lomé a vu plusieurs travailleurs se reposer et se réjouir mais et dans une moindre mesure certains conducteurs de motos-taxis, les « Zemidjan-men ».

A la faveur de la pluie qui s’est abattue sur Lomé, laquelle a obligé un groupe de conducteurs à s’abriter sous un hangar à Bè, un quartier populaire de la capitale, certains ont bien voulu nous expliquer la trêve momentanée qu’ils se donnent.

A quelques mètres de la voie pavée menant du marché de Bè vers le grand marché d’Assigamé, par le concours de la nature peu clémente, des Zemidjan-men se sont réunis non pour un évènement particulier mais pour s’abriter, le temps que l’averse cesse. Là, au cours de leurs échanges, ils ont abordé la fête du travail.

Si dans l’ensemble, ces conducteurs de moto taxi reconnaissent qu’il y a un jour mis à part pour célébrer la fête du travail, ils ont prétexté que cette journée n’est pas pour eux. Ils ont soutenu que la plupart des travailleurs qui fêtent se retrouvent par cooptation et s’entendent pour présenter des doléances à leurs employeurs, ce qui n’est pas le cas pour eux.

Pour cette argumentation, Sodji, un jeune conducteur jusqu’ici attentif a estimé que « le 1er mai c’est une journée par excellence réservée aux travailleurs mais étant donné que la conduite de moto est une activité un peu spéciale, il faut savoir profiter de l’occasion. C’est pourquoi je suis sorti ce matin mais avec la pluie, j’ai décidé me reposer un peu ».

A cette explication, Guenou qui semble être un ainé dans le métier a apporté sa touche à la discussion en faisant savoir qu’à partir du moment où eux aussi exercent une activité, ils ont droit à un jour spécial mais qu’au regard de certaines préoccupations, ils sont obligés de se différencier des autres.

Si le repos momentané de près de trois heures d’horloge a rendu certains des conducteurs, ces hommes qui sillonnent de jour et de nuit des coins et recoins de Lomé, ils ont au nourri l’espoir de se retrouver en syndicat pour mieux s’organiser.

Sans que les conditions ne le prêtent pas, Kuevi a, au nom de ses camarades conducteurs, formulé le vœu que les autorités en charge de la régulation du prix du carburant se souviennent d’eux de sorte qu’ils puissent remorquer sans marchandage au départ ni malentendu à l’arrivée les clients auxquels ils rendent service pour le bien fonctionnent des services de l’Etat en temps réel.

Mensah, Lomé

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