Quoi qu’il en soit, c’est ce que laisse présager les propositions de la fameuse Commission de réflexion sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles créée par Faure Gnassingbé et présidée par Awa Nana-Daboya. Selon des indiscrétions reprises par le quotidien privé Liberté, des membres de cette commission proposeraient un septennat renouvelable une fois, avec un compteur remis à zéro pour Faure Gnassingbé, à partir de 2020.
En juin 2016, sur la question des réformes, Faure Gnassingbé déclarait que son « souhait en tant qu’Africain, c’est que ce débat soit mené par nos intellectuels, des universitaires et qu’ils puissent nous donner des pistes de réflexion ».
Commission dont il n’a pas tardé à désigner la présidente en la personne d’Awa Nana, puis nommer ses membres. Des érudits, qui n’ont en aucun cas fait l’unanimité au sein de l’opinion et des partis politiques de l’opposition. Avec des caciques du pouvoir comme l’ancien Premier ministre Arthème Séléagodji Ahumey-Zunu, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances Adji Oteth Ayassor, cette proposition, sans plaire, n’est pas une surprise. Après nomination, telle est la proposition faite.
Un mandat de sept ans (contre 5 ans actuellement), renouvelable une fois, c’est en substance le fruit de leur réflexion, apprend-on. A la nomination de cette commission, l’on soupçonnait le chef de l’Etat de vouloir des réformes sur mesure en vue de perpétuer son pouvoir. Ce qui reste une possibilité, vu la proposition.
En quoi cette proposition de deux septennats « tient compte de notre histoire, reflète nos réalités et répond aux aspirations les plus profondes des Togolaises et des Togolais », comme l’a dit Faure Gnassingbé ?
Pour l’heure, l’on attend les conclusions officielles de cette commission. Les jours à venir nous édifierons.
M E
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