Le Conseil national de suivi de la décentralisation vu par Eric Dupuy

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Le Conseil national de suivi de la décentralisation (CNSD) créé en janvier dernier, par décret présidentiel, pour fixer les orientations pour la mise en œuvre de la décentralisation et veiller à leur cohérence avec les autres politiques sectorielles, va entrer bientôt dans sa phase active. Selon gouvernement, 8 membres de l’opposition togolaise siègeront au sein de ce conseil et auront leurs mots à dire lors de la prise des grandes décisions.

Intervenant ce matin sur les ondes de la radio Zéphyr, Eric Dupuy, le chargé à la communication de l’ANC, a émis de sérieuses doutes sur les résultats du travail de ce conseil. Pour le bras droit de Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, le CNSD n’est que de la poudre aux yeux.

« Que peut-on espérer de ce conseil ? Cette organisation que je qualifierai d’usine à gaz, où il y a plus d’une centaine de membres du parti au pouvoir. Bien sûr, on me dira que l’exemple a été pris sur d’autres pays africains. Mais le Togo est un cas particulier dans la mesure où l’opposition n’a jamais été représentée dans aucune institution du pays. Aujourd’hui, l’opposition se retrouve à 8 contre 100 personnes à la solde du pouvoir. Je ne vois pas la capacité de l’opposition à s’exprimer dans cette arène », a indiqué Eric Dupuy.

Selon lui, ce conseil est l’un des moyens du régime pour duper le peuple togolais et l’opinion internationale, comme quoi, il associe l’opposition à la prise des décisions relatives aux questions de décentralisation au Togo. Alors qu’en réalité, ce n’est pas le cas.

« Est-ce que vous connaissez la composition de cet organe ? Ce conseil est composé des ministres du gouvernement, des préfets, des chefs cantons, etc. Tout ce monde est nommé par le chef de l’Etat. Cela fait des mois que nous demandons au ministre de la Décentralisation, la feuille de route de la décentralisation. Mais nous n’avons jamais eu de suite favorable. En réalité, nous ne savons rien de comment le gouvernement conduit le processus et le découpage des communes. Il y a beaucoup de questions qu’on se pose », a déploré le chargé à la communication de l’ANC.

A l’en croire, l’ANC va quand même siéger au sein du CNSD.

« Nous serrons là pour écouter et voir ce qui va se dire. Si nous avons l’occasion de donner notre avis, nous le donnerons », a-t-il fait savoir.

KG.

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