Le Chu ‘Sylvanus Olympio’ encore sous les projecteurs

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L’on ne le dira jamais assez. Le Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio n’est pas à la hauteur du titre de « plus grand centre hospitalier public du pays ». Les salles dans un état de décadence totale et d’insalubrité, le manque de matériels, l’indifférence notoire des soignants sur fond de dégradation de la santé des malades.

Il n’est pas exagéré de dire qu’être admis au Chu Sylvanus Olympio lorsqu’on est souffrant, c’est comme acheter un billet pour l’au-delà. Un reportage réalisé par le confrère « Gazette du Togo », emporte encore les Togolais dans le tréfonds de ce Centre de Santé devenu un véritable mouroir depuis belle lurette.

En effet, selon le reportage, depuis plus de trois ans, le Chu Sylvanus Olympio, ne dispose que d’une salle qui sert à prendre en charge les urgences chirurgicales. Puisque la deuxième salle dégarnie de matériels est abandonnée depuis des décennies.

« Toutes les urgences traumatologiques, de chirurgie viscérale et pédiatrique passent par cette unique salle opératoire où sont disposés des appareils vétustes. Cette situation est source de complication pour des malades qui finissent souvent leur séjour au Chu S.O dans des casiers d’une morgue aussi malpropres et pourris. Cette salle qui s’impose au personnel soignant sert également pour la prise en charge des infections, des plaies infectées, des abcès, des traumatismes d’os, exposant ainsi des malades à de graves risques infectieux », constate le confrère.

Le personnel soignant quant à lui, reconnait l’ampleur de la situation mais se dit impuissant face à tous ces drames. A l’en croire, il leur est ardu de sauver des vies dans des conditions exécrables.

« Je suis ici depuis 4 mois et je vois que nous avons beaucoup de problèmes. Nous manquons de matériels spécifiques alors que les malades viennent en masse. C’est vraiment pénible de travailler dans ces conditions et voir des gens qui traînent aux urgences pendant des jours. Ce qui n’existe pas dans d’autres pays », a confié un soignant.

Tout compte fait, c’est un secret de polichinelle. Le Chu Sylvanus Olympio souffre de plusieurs maux. Pis, nonobstant toutes les sonnettes alarmes des soignants et populations, c’est le statut quo.

Normalement, ceux qui ont fait de cet hôpital un véritable mouroir méritent de lourdes sanctions. Mais cela ne risque jamais d’arriver au Togo.

JA

Lomechrono.com