L’ASVITTO s’inquiète des menaces “réelles“ qui planent sur ses membres et responsables 03/05/2017

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L’ASVITTO s’inquiète des menaces “réelles“ qui planent sur ses membres et responsables                                                                             03/05/2017
Kao Atcholi, Président ASVITTO

Par Serge Lemask

Comme une épée de Damoclès, des menaces planent sur les responsables et membres de l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO). L’Association s’en est vivement inquiétée à travers un communiqué publié mardi.

A en croire le communiqué, il s’agit de menaces réelles et avérées. Invitée par un courrier d’invitation du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), pour la cérémonie d’exposition du 26 avril dernier à l’hôtel Radison Blu, l’ASVITTO a été représentée par son Vice Secrétaire Général Baouna Mandabouwe.

« Après avoir intégré la salle où devrait se dérouler la rencontre près d’une demi heure avant l’arrivée des officiels, le représentant de l’ASVITTO a été spécialement interpellé par les éléments de la sécurité présidentielle présents sur les lieux et qui étaient sous les ordres du Colonel Tchakpele, a été curieusement sorti de la salle et sommé de quitter les lieux avec une brutalité et une arrogance bestiale des militaires malgré la présentation de la carte d’invitation du HCRRUN », indique le communiqué qui poursuit qu’au-delà de l’inculture démocratique et de l’incivilité reconnues de nature aux forces de l’ordre et de sécurité Togolaises, la fixation affichée par les éléments de la sécurité présidentielle sur le Vice Secrétaire Général de l’Asvitto, est une preuve notoire du niveau élevé de la menace.

Embarrassée par cette situation, l’Association a d’entrée, tiré la sonnette d’alarme à l’endroit de « toutes les organisations internationales de droits de l’homme quant à la violation de la déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ».

Aussi, a-t-elle interpellé le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et le ministre de la Sécurité, le Colonel Yark Damehame, à prendre des mesures urgentes pour la protection de ses responsables et membres, mais aussi de tous les défenseurs des droits de l’homme au Togo.

Au demeurant, l’ASVITTO exhorte les autorités gouvernementales à «renforcer la formation et la sensibilisation des principaux acteurs sociaux sur les normes internationales des droits de l’homme » et de «faire en sorte que les violations commises par des membres des forces de sécurité fassent l’objet de poursuites judiciaires », conformément aux recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU 2016).

Togo-Online.co.uk