La FTF a-t-elle cautionné le règne à vie à la CAF ?

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Après avoir passé presque 30 ans à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou a voulu briguer un nouveau mandat. Sans succès. Si le Malgache Ahmad Ahmad a été élu 34 voix contre 20, le prince de Garoua dans son ambition de régner à vie, aurait compté sur certains soutiens solides dont le Togo.

Après l’élection d’Ahmad Ahmad à la tête de la CAF, beaucoup se demandent qui sont ces présidents de fédérations nationales qui ont voté pour Issa Hayatou aux affaires depuis 1988. Cautionnent-ils la présidence à vie à la CAF?

C’est un secret de Polichinelle de dire que l’ancien professeur de sport est un animal politique, un manipulateur qui a fait de l’organe faîtier panafricain un champ privé. Il n’hésite pas à tailler les textes sur mesure pour se maintenir en place.

Malgré une santé chancelante, il voulait encore briguer un autre mandat de quatre ans, le huitième donc. La majorité des électeurs lui a dit non. Dans le corps électoral, 20 personnes ont trouvé nécessaire de lui renouveler leur confiance, de l’aider à faire un bail à vie sur la CAF.

Parmi eux, certaines sources citent le président de la Fédération togolaise de football, Guy Kossi Akpovy qui aurait glissé le bulletin en faveur de l’ancien président intérimaire de la Fédération internationale de football association (FIFA). Comment les identités de ceux qui ont voté pour lui sont-elles connues, puisque le vote est secret ?

On sait a priori que le Camerounais, en dépit des critiques en son encontre, peut toujours compter sur ses amis présidents d’instances nationales inconditionnels, notamment Anjorin Moucharafou (Bénin), Sidiki A Roko (Cameroun), Mohamed Raouraoua (Algérie)….

Guy Kossi Akpovy est-il aussi très proche d’Issa Hayatou pour voter pour lui au moment où presque tout le monde veut son départ ?

Si la liste qui circule, sur laquelle on trouve le Togo qui a voté pour Issa Hayatou, est authentique, on peut alors dire que le pouvoir à vie commence par hanter ceux qui écument les sérails du régime des Gnassingbé au Togo. Puisqu’ici, l’alternance ne semble pas encore se trouver dans l’agenda du pouvoir.

Les détracteurs du président de la fédération togolaise de football ne perdent pas du temps à tracer la parallèle entre les méthodes du pouvoir de Lomé et celles instaurées par le tout-puissant Issa Hayatou, contraint aujourd’hui à laisser la présidence de la CAF.

Un jour…

A.H.

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