Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise est intervenu jeudi sur TV5Monde. Présent en Europe depuis le week-end dernier, le patron de l’ANC est allé indiquer sur cette chaîne qu’il œuvre pour la réalisation des réformes politiques selon les prescriptions de l’Accord Politique Global (APG). M. Fabre le dit également à qui veut l’entendre qu’il ne se retirera jamais de la lutte politique.
Sur TV5Monde, le Président de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) est revenu sur sa lettre adressée au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé au sujet des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Lettre dans laquelle Jean-Pierre demande à être reçu pour aborder la question mais restée sans suite jusqu’à ce jour.
Mais M. Fabre continue d’espérer : « Je pense qu’il (Faure Gnassingbé, ndlr) va finir par me recevoir », a-t-il laissé entendre sur cette chaîne de télévision.
« Je l’ai déjà rencontré à deux reprises le 15 mars 2014 et le 21 novembre 2014 pour lui parler de cet accord. Je ne cesse de le harceler qu’il accepte de mettre en œuvre… Si Faure ne met pas en œuvre cet accord, la situation politique du pays qui se double d’une tension sociale va continuer… », déclare Jean-Pierre Fabre qui estime que ses appels à manifester sont toujours suivis par les populations.
Il annonce par ailleurs une prochaine signature d’un mémorandum entre le CAP2015 et le Groupe des 6 partis politiques de l’opposition. Le document portera sur la synthèse des points de convergence des deux organisations pour lancer la mobilisation populaire.
Quant aux différentes critiques faites à son endroit par certains leaders de l’opposition dont Djimon Oré, Nicolas Lawson, Jean Kissi et Agbeyomé Kodjo qui parle de son inertie qui profite au pouvoir, le Chef de file de l’opposition dit ne pas savoir ce dont ils parlent.
Quant aux prochaines échéances, Jean-Pierre Fabre dit qu’il ne se retirera jamais de la lutte politique.
« Quand on se lance dans une lutte, on aboutit avant de se retirer. Moi je ne suis pas quelqu’un qui ne mesure pas l’importance de l’enjeu avant de commencer une action politique. Je ne me retirerai jamais de la lutte politique. Passer la main, cela ne dépend pas de moi mais des militants qui jugent si je suis bon ou pas », a-t-il dit.
Se prononçant sur son éventuelle candidature pour l’élection présidentielle de 2020, celui a été déjà malheureux aux élections de 2010 et de 2015 estime qu’il est trop tôt pour se prononcer sur la question.
« La seule chose que nous avons à faire aujourd’hui, c’est de lutter pour les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles prescrites par l’Accord politique global », a conclu M. Fabre.
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