Le processus de réparation, d’indemnisation et de dédommagement des victimes des violences politiques de 1958 à 2005, enclenché par le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité national (HCRRUN) n’enchante pas des observateurs avisés, surtout les leaders des partis politiques de l’opposition.
Le président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), Me Paul Dodji Apévon ne croit pas en une véritable réconciliation sans la manifestation des présumés auteurs de ces actes de violence.
Pour lui, il faut d’abord établir la vérité. Ceci doit être suivi par la mise en place d’une tribune de confrontation où les présumés auteurs doivent faire preuve de contrition. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles viendront couronner le tout, afin d’ouvrir la voie à une véritable réconciliation nationale.
« La justice transitionnelle est comme une chaîne. Lorsqu’un maillon manque, c’est toute la chaîne qui en pâtit. Il faut la garantie de non répétition. La plupart des actes qui ont été commis sont intervenus en périodes électorales. Il faut les réformes pour qu’aux prochaines élections, il y ait la transparence afin que les uns et les autres acceptent les résultats. Sans cela, les mêmes causes produisent les mêmes effets », a indiqué Me Paul Dodji Apévon.
Dans le cas échéant, l’initiative prise par le HCRRUN actuellement pour dédommager les victimes en l’absence des « bourreaux » relève du « saupoudrage ».
I.K
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