France: menaces de mort contre ‘Charlie Hebdo’, l’affaire prise au sérieux

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La “une” de l’hebdomadaire consacrée à l’islamologue Tariq Ramadan a déclenché une tempête d’insultes et d’appels au meurtre. L’hebdomadaire satirique avait déposé plainte, lundi après-midi, après ces menaces liées à sa couverture sur Tariq Ramadan.

Dans sa dernière édition, parue mercredi, le journal représente le théologien, le pantalon déformé par un énorme sexe en érection, et proclamant : “Je suis le 6e pilier de l’islam”. “VIOL – La défense de Tariq Ramadan”, peut-on lire au-dessus du dessin.

Les cinq piliers de l’islam sont les obligations que doivent respecter les musulmans pratiquants : la profession de foi, la prière, la zakat (l’aumône), le jeûne du mois de ramadan et le pèlerinage à La Mecque, censé être accompli au moins une fois dans sa vie pour ceux qui en ont les moyens. Le jihad (“effort”) est considéré comme le sixième pilier de l’islam par une minorité au sein du sunnisme, bien qu’il n’en ait pas le statut officiel.

“On est obligé de prendre ça au sérieux», C’est assez inquiétant
Invité sur Europe 1 lundi matin, le directeur de la publication du magazine satirique explique : “Parfois, il y a des pics où l’on reçoit sur les réseaux sociaux des menaces de mort explicites. Par principe, on prend les menaces au sérieux et on dépose plainte”, a expliqué sur Europe 1, Riss, directeur de la publication du magazine satirique.

“C’est quand même étonnant qu’après tout ce qui s’est passé en France depuis trois, quatre ans, on voit encore des réactions aussi violentes, des appels au meurtre”, poursuit le dessinateur.

“On peut dire ce qu’on veut de Charlie Hebdo, ce n’est pas un problème. Mais menacer de mort quelqu’un, ce n’est ni autorisé dans la rue ni dans un journal, nulle part”, a-t-il ajouté. Et de marteler : “Il ne faut pas que la combativité se relâche. Nous, on va continuer. On est fidèles à notre ligne.”

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire
L’enquête est ouverte pour “menaces de mort par écrit” et “apologie publique d’un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de télécommunication en ligne”, selon une source judiciaire contactée par franceinfo.

“Charlie Hebdo” est un hebdomadaire satirique, dont une partie de la rédaction a été tuée lors des attentats jihadistes de janvier 2015.

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