Échec des réformes : Vers une reconsidération des méthodes au CAP 2015 ?

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Le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015), une coalition de partis politiques dont l’ANC parti leader, convie les populations togolaises, surtout celles de Lomé et ses environs, à un « grand meeting » à Bè-Kondjindji pour une information «sur la situation grave crise que traverse notre pays et qui fait du Togo une curiosité de démocrature dans la sous-région ».

C’est un communiqué rendu public quelques heures plutôt ce matin du mercredi 24 mai, qui convie « Organisations de défense des droits de l’homme, associations de presse, syndicats et associations de la société civile, travailleurs des secteurs public et privé, élèves, étudiants, revendeuses des marchés, taximen et zémidjans, populations des villes et des campagnes » à ce grand rendez-vous du CAP 2015.

Pour CAP 2015, trois (03) faits majeurs motivent cette énième sortie :

• les nombreux blocages et obstructions déployés par les députés RPT/UNIR, dont le dernier coup de force du 18 Mai 2017 à la commission des Lois de l’Assemblée nationale, pour empêcher, en violation de la décision de la Cour constitutionnelle, la proposition de Loi modificative des articles de la Constitution, introduite le 29 Juin 2016 par les députés ANC et ADDI, de prospérer,

• la décision N° C-001/17 du 22 mars 2017, de la Cour Constitutionnelle du Togo, demandant à la Commission des lois de l’Assemblée nationale de reprendre l’examen de la proposition de loi de révision constitutionnelle, suspendu le 05 août 2016,

• le refus obstiné du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de mettre en œuvre les réformes institutionnelles, constitutionnelles et électorales préconisées par l’APG, faisant ainsi du Togo, le seul pays de l’Afrique de l’Ouest qui n’a pas connu d’alternance politique depuis cinquante années.
« Le principe de l’alternance politique, avant d’être une valeur démocratique, est surtout une exigence de droit naturel……Il ne s’agit donc pas d’une faveur que l’on pourrait accorder ou non au peuple ; il est plutôt question d’une exigence capitale que tout citoyen ou parti politique devrait respecter », clame CAP 2015, citant ainsi la Conférence des Evêques du Togo dans son message à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance de notre pays.

Cependant, il est de notoriété publique que les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets. Peut-on donc dire que l’ANC de Jean pierre Fabre, la CDPA Brigitte Adjamagbo Johnson, le PSR du professeur Komi Wolou, et UDS-TOGO de Folly Antoine ont décoté une nouvelle cure à la «carence démocratique » qui intoxique les institutions de la République togolaise ? Ou aura-t-on droit au vieux disque « des marches » de plus en plus boudés par les militants ?

Quelle alternative devant un Faure Gnassingbé très protecteur d’un pouvoir conquis dans une rivière de sang des Togolais, et prêt à tous les pactes pour se passer des réformes tant redoutées par son régime?

Rendez-vous le 27 mai prochain à 14 heures à Bè-Kondjindji.

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