De bons engrais là où il faut

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La faible utilisation des engrais explique, en partie, la médiocre productivité agricole. C’est le cas au Togo et dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. A peine 12kg par hectare, ridicule comparée à la moyenne mondiale de 107kg.

Pour corriger cette anomalie, les chefs d’Etat de la Cédéao avaient convenu il y a plus de 10 ans de relever le niveau d’utilisation des engrais à 50 kg/hectare d’ici l’horizon 2015. 

Cette échéance est dépassée et force est de constater qu’aucun des Etats concernés n’est prêt d’atteindre cet objectif. 

L’USAID organise depuis mardi et pendant 3 jours à Lomé une réunion au cours de laquelle devrait être annoncé les grandes lignes d’un programme de renforcement de distribution des engrais adaptés à la nature de chaque sol. Mais il faut au préalable connaître la nature ses sols, établir une cartographie précise et les exigences nutritionnelles des cultures.

Les participants venus de la région Cédéao, d’Ethiopie, du Kenya, d’Europe et des Etats-Unis doivent trouver des solutions concrètes pour faire du secteur agricole un levier de développement. 

Le Togo n’a pas attendu cette rencontre pour tenter d’avoir une meilleure connaissance des sols et de leur optimisation. C’est l’objectif de la carte de fertilité en cours d’élaboration et qui liste les contraintes, les baisses de productivité liées à la pression démographique, les pratiques traditionnelles de culture basées sur le brulis et les phénomènes du changement climatique. 

Pour les experts togolais, le tout n’est pas de fournir davantage d’engrais, mais d’utiliser de bons engrais. Ils pointent la qualité souvent douteuse des engrais mis à la disposition des paysans. 

Une enquête menée en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria, au Togo et au Sénégal a révélé des niveaux de teneurs en nutriments bien faibles. Des manuels d’inspection et d’analyses harmonisés ont été élaborés par la Cédéao afin de veiller sur la qualité et la composition physico-chimique.

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