CENI technique: les hostilités ont commencé entre l’ANC et le gouvernement Featured

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Le caractère trop politique de la commission électorale nationale indépendante (CENI) est la cause principale des difficultés rencontrées depuis sa création avec un impact négatif sur le processus de démocratisation au Togo. Le constat est fait en 2015 par le gouvernement togolais qui avait décidé de mettre sur pied une Commission technique pour conduire les prochains scrutins. Le processus est en cours et les premières divergences surgissent.

En effet depuis le 29 juin dernier, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi a entamé les discussions avec une quinzaine de partis politiques sur les aspects administratifs et techniques de la nouvelle CENI
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a été consultée et a dénoncé jeudi en conférence de presse, un nouveau coup de force en préparation par le parti au pouvoir aux fins d’imposer à la classe politique, « un code électoral et une prétendue CENI technique, taillés sur mesure ».

« Il y a lieu de surseoir à la démarche en cours au niveau du ministre en violation de l’APG, et d’ouvrir entre les partis politiques parlementaires, une discussion sérieuse et structurée devant permettre d’engager les réformes électorales sur des bases saines et consensuelles », indique le parti de Jean-Pierre Fabre

L’ANC exige que la relecture du code électoral ainsi que la recomposition de la CENI soit discutée dans le cadre d’un dialogue au même titre que les réformes politiques constitutionnelles et institutionnelles comme prescrit pas l’Accord politique global (APG).

Edem Atantsi, le Secrétaire général aux affaires politiques de l’ANC explique pour sa part que quoi qu’on fera, la CENI sera toujours politique.

« Une commission électorale procède nécessairement d’un consensus politique. A ce titre, elle est nécessairement politique. En outre, les missions dont la commission électorale est investie, à savoir la préparation, l’organisation et la supervision des élections, sont aussi éminemment politiques, mêmes si ces missions comportent, dans leur formulation et dans leur mise en œuvre, des exigences techniques », dit-il.

La conférence de presse faisait suite à un courrier adressé par le parti de Jean-Pierre au ministre Boukpessi.
Le Togo organise en juillet 2018 des élections législatives et dans le courant de la même année des élections locales.

TogoBreakingNews.info