Carburant: le martyr des manifestations ihnumé à Adetikopé

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C’est une nouvelle situation de tension dans les rues de Lomé ce mercredi. Les autorités togolaises ont posté des forces de l’ordre dans presque chaque quartier pour empêcher toute nouvelle manifestation. Dans le même temps, à la morgue du CHU Sylvanus Olympio, c’est le bras de fer pour la récupération du corps du jeune tué mardi par les forces de sécurité. Un martyr qui sera finalement ihnumé au cimetière d’Adetikopé.

En effet, pour des raisons inavouées, les hommes en treillis ont interdit la récupération du « martyr » par la famille éplorée. Cet embargo a provoqué une nouvelle vague d’indignation au sein de la population. 

Outrés, plusieurs jeunes se sont déplacés au CHU pour porter main forte à la famille afin de récupérer le corps du jeune Alabi Nadjinoudine.  

La tension a été vive dans les deux camps pendant des heures avant qu’un ordre ne vienne d’en haut pour libérer le corps. 

Dans un premier temps, le corps sera récupéré de force sous la pression de la foule, mis dans un cercueil, conduit par un grand cortège en direction d’Agoè-Zogo. Bandeau rouge au front, certains manifestants qui n’ont pas fini de  digérer leur colère crient leur ras-le bol tout en prenant le chemin du lieu indiqué pour l’enterrement. Mais sur la route, ils rencontrent encore des éléments des forces de sécurité qui leur intimaient l’ordre de retourner le corps à la morgue. Les éléments de Yark Damehane déclaraient aux jeunes qu’ils seront arrosés en cas de refus de retourner.

Démunis face à la force létale, les jeunes seront contraints de retourner le corps avant que la famille ne soit contactée pour le retrait. C’est sous une haute surveillance des forces de l’ordre et de sécurité que ce retrait sera effectué. La dépouille de Alabi Nadjinoudine a été finalement enterrée au cimetière d’Adétikopé. La police et la gendarmerie étaient encore au cimetière pour empêcher tout mouvement.

Rappelons que les partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile ont dénoncé mercredi la sanglante répression de la manifestation et demandé au gouvernement de rapporté sa décision de hausser les prix des produits pétroliers à la pompe.

TogoBreakingNews.info