Annonce de grèves tous azimuts : Cessation de travail dans l’enseignement, menace de grève de la STT

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Annonce de grèves tous azimuts : Cessation de travail dans l’enseignement, menace de grève de la STT

Le mouvement d’humeur des enseignants depuis le début de la rentrée scolaire va rentrer dans une nouvelle phase. Dans un communiqué daté du 08 novembre dernier, les enseignants regroupés au sein des organisations syndicales FESEN, FETREN, FESYNTET, CSET, USET, FENASYET, FESET-FE, appellent à une cessation de travail. « Nous vous appelons à une nouvelle reconduction et à un durcissement de la grève ». Cessons le travail et restons chez nous les 13, 14 et 15 novembre 2017 pour le règlement définitif de nos points de revendication », lancent-ils à leurs camarades.

Ils motivent leur démarche (votée lors de leurs assemblées générales) par le silence du gouvernement. Ainsi par cette cessation de travail, comptent-ils amener les autorités à traduire dans les faits leur plateforme revendicative dont la mise à disposition de la copie du statut particulier remis au Premier ministre, l’ouverture des négociations sur la fixation du taux correspondant aux primes et indemnités et de sa date d’effet, l’intégration des indemnités forfaitaires de vingt mille (20.000 FCFA) aux salaires de base des enseignants qui émargent sur la subvention que l’Etat accorde à l’enseignement confessionnel, la rédaction et la signature d’un texte de convention de partenariat entre le gouvernement et l’enseignement confessionnel dans un meilleur délai, l’organisation d’un concours spécial à l’intention des enseignants volontaires ( (EV) du secteur public en vue de leur intégration dans le cadre des fonctionnaires de l’enseignement…

Déjà la rentrée, les enseignants ont observé 48 heures de grève pour les mêmes revendications citées plus haut. Face au mutisme du gouvernement, ils ont reconduit le mouvement les 2 et 3 novembre derniers. Cette situation qui relève de l’indifférence à l’égard du corps enseignant a poussé ce dernier à entrer dans une grève sèche la semaine prochaine. La joie affichée par le gouvernement lors de la rentrée académique n’était qu’un leurre. Les problèmes des enseignants ne sont pas réglés en profondeur, et c’est pourquoi leurs mouvements d’humeur sont devenus cycliques. Le gouvernement a toujours surfé sur un règlement à minima de leurs doléances et la réalité le rattrape.

Une grève appelle une grève. Car c’est une semaine de grève qui s’annonce. La Synergie des travailleurs du Togo (STT) pourrait entrer en scène dans les jours à venir. A l’issue de sa rentrée syndicale effectuée le 11 octobre dernier lors de son assemblée au centre communautaire de Tokoin, elle a annoncé renouer avec sa plateforme revendicative. La Coordination a laissé entendre sa déception pour avoir cru à la bonne foi du gouvernement.

Elle a déchanté pour avoir pris part au Conseil national du dialogue social (CNDS) initié par le gouvernement en mettant en veilleuse ses doléances. La trêve d’un an (01) accordée aux autorités n’a été que des réunions sur des réunions qui n’ont véritablement abouti à grand-chose. Après avoir épuisé toutes les voies de la démarche syndicale, la Synergie des travailleurs du Togo pourrait, dans les tous les prochains jours, renouer avec la grève, comme sa base l’a toujours souhaité lors des différentes assemblées générales tenues depuis leur rentrée syndicale.

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